Nouvelles nationales de l’APTN
Bradford Dean est candidat aux élections à Montréal, dans la circonscription de Lac-Saint-Louis où le Parti Vert obtient régulièrement plus de voix que le Bloc Québécois. Cependant, comme pour tous les candidats du Parti Vert, à l’exception de sa chef, Elizabeth May, la route vers la victoire est pratiquement impossible. Il affrontera le député en place depuis longtemps, Francis Scarpaleggia, du Parti libéral, ainsi que Gabriel Bernier du Bloc Québécois, Ryan Young du NPD et Éric Girard du Parti conservateur.
Dean est un Cri du Manitoba. Les renseignements biographiques figurant sur le site Web du Parti Vert(en anglais) sont peu nombreux. Sa famille est originaire de The Pas, au Manitoba, ville séparée du territoire de la Nation crie d’Opaskwayak par la rivière Saskatchewan. Toutefois, il n’est pas établi clairement s’il est ou non membre de cette Première Nation. M. Dean a fréquenté l’école secondaire à Winnipeg ainsi que l’université de Winnipeg de 2006 à 2007. Étant donné qu’il doit être âgé d’environ 50 ans, il a dû retourner aux études plus tard. Son profil dans Facebooket Linkedin ne précise pas quel a été son parcours avant de suivre des études postsecondaires.
Depuis les années 2000, Bradford Dean a en grande partie consacré ses études et sa vie professionnelle aux enjeux environnementaux. Il fréquente l’Université Concordia à Montréal, où il prépare une maîtrise en environnement. Il contribue actuellement à titre de bénévole au projet Concordia Sustainability (en anglais) « qui enseigne et démontre les principes de durabilité de la santé écologique, de la justice sociale et de l’égalité économique ». Les articles qu’il partage sur son fil de nouvelles Facebook reflètent sa passion pour l’environnement.
Il a également publié des articles sur les enjeux qui touchent les Autochtones, relatant notamment l’intervention à la Chambre des communes du Manitoba de la députée, Niki Ashton, au sujet des femmes autochtones disparues ou assassinées. « Enfin, quelqu’un parle au nom des Autochtones à la Chambre des communes. Je n’ai rien entendu de pareil (sic) de toute ma vie. Quelqu’un qui n’aura pas peur de dire la vérité (sic). » M. Dean a également offert son soutien à la décision prise sur les droits fonciers de la Nation Tsilhqot’in. « Cette décision établit un précédent pour les réclamations futures en matière de droits ancestraux …notamment au Québec où les traités de cession de terres n’existent pas », a-t-il écrit.
Par ailleurs, l’année dernière, pour l’un de ses cours d’études supérieures, Bradford Dean a rédigé un document (en anglais) qui explique dans quelle mesure l’utilisation de dirigeables pour desservir les collectivités éloignées des Premières Nations résidant dans le Grand Nord serait un moyen de transport durable. Il concluait en disant que ce sujet « mérite qu’on en étudie le plein potentiel. »
Un profil de la circonscription de Lac-Saint-Louis diffusé sur Global News indiquait qu’elle compte le plus grand nombre d’anglophones au Québec et affiche le deuxième revenu médian le plus élevé de la province. Cela explique que le candidat du Bloc Québécois ait terminé derrière le candidat du Parti Vert lors des deux dernières élections, mais celui-ci est encore bien loin derrière les Libéraux, l’un de leurs membres ayant été élu à chaque élection depuis la création de la circonscription en 1997. Ajoutons que M. Dean participe tardivement à la course, en remplacement de Rohan Crichton, qui était le candidat initial du Parti Vert. Mais comment ne pas aimer un candidat qui a le courage de porter un maillot des Jets de Winnipeg à un match des Canadiens à Montréal?